lundi 12 octobre 2009

Stance 76 du Dhammapada

"De tous les parfums , l'on dit que le parfum est le meilleur parce que celui- ci peut se propager contre le vent et marées . Chaque voyageur a cette énergie hors du temps pour voyager .
Le 4ème volume sur 7 de Abhidhamma parle de Puggala Paññatti បុគ្គល ​បញ្ញត្តិ .
Moi, aussi , j'ai utilisé la brossette permettant d'enlever pas mal des déchets entre les dents , ou dans des zones non accessibles par la brosse normale .

Pour revenir à la puanteur , toutes les choses qui sont dans le grand sac qu'est notre peau ,
sont des choses qui puent aussi . C'est pour cette raison, une fois le puggula est mort et devenu cadavre , la famille cherche à le débarrasser le plus tôt possible comme le vulgaire morceau de bois à brûler .

Le fait qu'on ajoute un "g" en plus , c'est pour éviter de prendre pour " pu+gala = pugala " .

Une soirée de "gala" est comme une maladie de la peau ( la gale) . Quelle coïncidence !

Jeux de mots . Jeux d'écriture , à une voyelle près .

Qu'en dites Vous de Puthujjana បុថុជ្ជន . Un Puthujjana est un puggula aussi , mais
il ya des Puthujjana Puggula et des Ariya Puggula .

L'épithète Ariya placé devant est certainement un antidote à la puanteur . C'est donc une personne qui est entré dans le courant purificateur .

Ce n'est pas l'eau de toutes les fleuves sacrés du monde qui purifie, ce ne sont pas non plus les eaux bénites qui vous purifient , mais c'est votre propre robe d'Ariya qui transforme toute putréfaction en parfum, comme l'essence des fleurs .

Toutes les fleurs n'ont pas le même parfum ."


"Nidhînam'va pavattâram yam passe vajjadassinam, niggayhavâdim medhâvim tâdisam panditam bhaje, tâdisam bhajamânassa seyyo hoti na pâpiyo.


A Paris, il y a des gens qui jettent des bagues en cuivre par terre et qui nous demandent : c'est à vous ? Ce ne sont pas des découvreurs de trésors. Ils ne nous montrent pas les trésors pour que nous en profitions. Les découvreurs de trésors se taisent.

Les gens qui voient nos fautes sont souvent "motus et bouche cousue". Les gens qui voient nos fautes et qui nous les signalent sont aussi rares que les découvreurs de trésors qui viennent nous dire d'aller prendre possession des trésors qu'ils ont découvert.

Donc, quand quelqu'un nous informe que nous avons tel ou tel défaut, nous lui devons reconnaissances. Car il nous permet de nous corriger, de nous améliorer. Nous avons au contraire tendance à nous fâcher. De quoi tu te mêles ? Pouilleux toi-même !!! Et alors ???"

"Quand j'étais jeune, je ne comprenais pas pourquoi les vieilles personnes mâchaient du bétel. Je vais me payer ma propre tête afin que les autres lecteurs puissent bien comprendre un des aspects de cette stance.

Les bouddhistes ont inventé le mot "puggala" = pu + gala = la gueule qui pue. Les gens ne comprennent pas le sens de cette idée. Les Occidentaux la trouve ignoble, et ils ont inventé à la place le mot "personne".

Moi, j'ai dû affronter des centaines de mauvaises expériences avant de comprendre la pertinence de ce mot. Plus on devient vieux, plus on doit faire attention à son haleine. Comment dire cette vérité aux autres ?

On m'a fait savoir cela à maintes reprises. Le médecin m'a dit que je ne devais pas manger trop de poissons. Mon dentiste me disait que je devais me servir de brossette.... Puis un jour, le trésor était là devant moi. Merci..."


Stance 76 : Nidhînam'va pavattâram yam passe vajjadassinam, niggayhavâdim medhâvim tâdisam panditam bhaje, tâdisam bhajamânassa seyyo hoti na pâpiyo.

Stance 76 :

Nidhînam'va pavattâram yam passe vajjadassinam, niggayhavâdim medhâvim tâdisam panditam bhaje, tâdisam bhajamânassa seyyo hoti na pâpiyo.


Traduction faite par Mr Jean-Pierre Osier :


Voit-on tel un indicateur de trésors l'homme avisé montrer les fautes, dénoncer les manquements, auquel cas il faut partager la compagnie d'un tel sage. Pour qui la partage ce sera mieux, non pis.


Traduction "totalement fausse" faite par Mr Pierre Crépon :

Considère celui qui connaît le noble, celui qui pèse ses paroles, comme quelqu'un qui te découvre un trésor, honore-le comme un sage ; vénérant un tel homme, tu récolteras le bonheur et non le malheur.


Commentaire : Traduction, trahison !!!








Commentaire : Cette stance n'est pas très difficile à comprendre. La vérité, en général, on l'apprend toujours trop tard. Quand la femme dit à son mari : "je te quitte car tu m'écœures", elle ne dit pas la vérité comme si elle montrait un trésor caché. Elle lui crache ses défauts à la figure.

Par contre, si elle lui dit : "tu m'écœures, je t'aime, arrête tes conneries", dans ce cas, oui !!!


Le Vénérable Walpola Rahula a un niveau d'étude Bac + 15, pourtant il n'a pas compris le sens de cette stance. Il l'a traduite ainsi : On doit s'associer avec celui qui fait voir les défauts comme s'il montrait un trésor. C'est comment la manière de révéler les défauts comme si on montrait le trésor ?

En fait, cette stance ne parle pas des sages qui montrent les défauts à la manière de l'homme qui montre le trésor caché. Elle dit que quand quelqu'un nous montre notre défaut afin que nous nous corrigions, nous devons le remercier, car il est bon. Il n'est pas mauvais.


Mr Le Dong dans son livre "Dhammapada" n'a rien compris à cette stance, non plus : L'homme sagace qui sait, comme un découvreur de trésors, voir les fautes d'autrui et lui en faire reproche, est un sage...

Non, cette stance ne parle pas d'un sage qui est capable de voir les fautes. Non, la compétence que le Bouddha apprécie, n'est pas dans le fait de découvrir les fautes cachées. Elle est dans le fait de sauver les gens qui ne voient pas eux-mêmes ces fautes.

Dans les faits, les adultes qui ont pris une certaine mauvaise habitude, refusent souvent de se corriger, n'acceptent pas qu'on les corrige. Les mauvais Cambodgiens qui refusent les bons conseils, utilisent cette formule : Je mange mon riz !!! Je n'ai pas demandé ton riz !!!


Or, chez les bouddhistes, les moines non plus ne demandent pas le riz à manger. Y en a-t-il qui refusent mordicus de se corriger, qui n'acceptent pas de recevoir un bon enseignement ? Cette stance 76 provient d'une exhortation que le Bouddha a faite un jour à ses moines.




Stance 76 :



Nidhînam'va pavattâram yam passe vajjadassinam, niggayhavâdim medhâvim tâdisam panditam bhaje, tâdisam bhajamânassa seyyo hoti na pâpiyo.




Explication :


Nidhi = Trésor caché.


Iva = Comme.



Pavattâram = Celui qui montre.


Passe = On dois regarder.



Vajjadassî = Celui qui voit régulièrement les fautes des autres.


Niggayhavâdî = Celui qui dit toujours des mots pour bousculer les autres.



Medhâvî = Homme intelligent.



Tâdisa = De tel...


Pandita = Homme sage.


Bhajati = Fréquenter.


Bhajamâna = Quand on fréquente.



Seyya = Mieux, supérieur, meilleur...



Pâpiya = Pis, pire...




Traduction faite par Mr Jean-Pierre Osier :


Voit-on tel un indicateur de trésors l'homme avisé monter les fautes, dénoncer les manquements, auquel cas il faut partager la compagnie d'un tel sage. Pour qui la partage ce sera mieux, non pis.

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